dimanche 15 juillet 2012

L'Etape du Tour 2. Pau/Luchon: Un périple pour cyclistes motivés sur un itinéraire d'anthologie!

Les patrouilleurs du premier Sas de départ, renforcés par le sourire de Malène!


PERSPECTIVES POUR UN CYCLISME DURABLE
Communiqué n° 277

L'EDT 2 vient de se dérouler sur un des parcours les plus célèbres de l'histoire du sport cycliste, là où se forgèrent bien des histoires qui prennent place dans le cercle des légendes et c'est bien cette originalité qui permet à ASO de proposer chaque année à des milliers de cyclos, l'occasion unique de parcourir les itinéraires où les champions s'expriment.
Pau Luchon, via l'Aubisque, le Soulor, le Tourmalet, Aspin et Peyresourde est un défi hors normes, près de 200 kms et 5000 mètres de dénivelé positif, qu'importe, plus de 5000 téméraires sont partis la fleur au fusil, tôt le matin en ce 14 Juillet 2012, de la Place de Verdun à Pau, pour rejoindre la coquette station thermale de Luchon, quelques heures plus tard, à travers les nuages solidement accrochés à la montagne, dans le brouillard en altitude, sous la pluie dans les descentes, mais toujours en harmonie avec l'objectif initial, j'y arriverai coûte que coûte!...

La Place de Verdun à Pau avant le départ

Un peu plus de 3500 sont arrivés à terme, logiquement honorés de leur médaille de finisher, les autres, plus de 2000, ont renoncé quelque part sur la route, à Argelès Gazost, Saint Marie de Campan ou Arrau , points de rassemblement et zones de départ des bus collectifs, se recouvrant des couvertures de survie distribuées par les bénévoles très attentifs.

Une nouvelle Etape du Tour, non épargnée par la météo, dommage, mais cela fait partie de la dure loi des sports de nature où la confrontation avec les éléments joue parfois un rôle primordial.
Couverture en attendant le bus!

Sur le plan sportif, Nicolas Roux, abonné aux secondes places lors des précédentes éditions s'est imposé avec brio et c'est tout à fait justifié, la championne du monde Karine Saysset, renouvelant quand à elle son succès de la semaine dernière sur l'EDT 1.

Ces conditions difficiles sont également une entrée en matière pour un tout autre constat, qui concerne les fondamentaux de l'activité Cyclosportive.
Certes le secteur est volatile, voire difficilement perceptible pour les millions d'adeptes de la petite reine, toutefois le Cyclosport est bien une activité structurée, avec des règlements sportifs reconnus et des codes techniques et moraux qui sont acceptés et observés par la grande majorité des organisateurs et des pratiquants.

Cinq axes majeurs en forment l'ossature, le parcours, la  sécurité, l'accueil, les prestations et le respect des valeurs environnementales. En ce qui concerne les deux premiers thèmes, l'organisateur de l'EDT, comme toujours, a donné l'exemple d'un savoir faire et d'une maîtrise technique indiscutables.

Cependant les trois autres critères peuvent être largement débattus,
- L'accueil dans le Parc des Expos de Pau ressemblait comme on peut s'y attendre à une foire commerciale du vélo et produits dérivés où générosité et convivialité ne semblaient  pas être invitées, sans commentaire superflu...
Ne pas oublier...Grand merci à Maïté Loustaunou, pour la tenue du stand FFC/Eco Cyclo!

- Les Prestations associées laissèrent aller à bien des commentaires de la part des 3500 rescapés de cette folle journée, quand au bout du chemin, leur fut remis un banal sac en plastique contenant une pomme, une banane et une madeleine, est-ce ainsi que l'on nourrit les troupes au front?

- Le respect des valeurs environnementales, où la coutume de ces dernières éditions fut bien respectée avec la présence de la Patrouille Eco Cyclo et son message permanent, mais que dire de sa présentation bouclée à l'arrache entre deux tickets de tombola, par les animatrices visiblement plus préoccupées par les consignes du service Marketing de la maison?
La présentation publique d'une partie de la Patrouille


Puis... et surtout! La gestion technique des déchets sur le parcours était très nettement insuffisante, avec des zones de jetage absentes ou très mal signalées et que dire de la distribution intempestive de ces ignobles topettes vert clair en plastique, que ce soit par cartons entiers sur les postes de ravitaillement (vive le partenaire en nutrition!), voire passées à la volée par des bénévoles  heureux d'avoir pu aider le cycliste à parcourir son chemin de croix en lui fournissant le gel sublime qui lui permettra d'escalader la montagne!
Ce n'est vraiment pas la peine d'avoir supprimé les petites bouteilles d'eau, (après plusieurs années de réflexion), pour les remplacer in situ par ces saloperies qui polluent bas côtés, prairies et cours d'eau en altitude, qui plus est, sont goulûment dévorées par les troupeaux de brebis, qui souffrent par la suite de dérangements, voire d'occlusions intestinales!

J'estime donc que l'organisateur de l'EDT a franchi une limite, par cette distribution incontrôlée de ces produits néfastes et j'espère que le message sera entendu.
Quoiqu'il en soit, par cette action discutable, je me demande également à quoi sert la Patrouille Eco Cyclo sur une épreuve qui par cette attitude mercantile, n'accorde visiblement que peu d'intérêt aux valeurs initiales de notre programme...

Plus grand chose à rajouter...

Patrick François
Patrouilleurs avec Maïté Loustaunou sur le stand FFC


- Les Patrouilleurs de l'EDT 2, Pau/Luchon:

- Pierre Gadiou
- Laurent Lespagnol
- Didier Liger
- Nick Gatland (G.B)
- André Bassery
- Alain Miramon
- Claire Jaunet
- Philippe Pouey
- Philippe Bruant
- Jean Luc Lacoste
- Emile Arbes
- Daniel Caqueret
- Christian Bagilet
- Pierre Guerif
- Alec Shepherd (G.B)
- Michael Kapr (AUS)
- Nicolas Loustaunou
- Patrick François




7 commentaires:

Lozocam a dit…

Malheureusement même pas étonné par cet article. Tous les organisateurs n'ont pas les mêmes priorités !!!
Certes il est génial de rouler sur une route fermée mais a quel prix ? Oui 90€ !!!!

look59600 a dit…

voici 12ans que je n'ai plus mis le pied dans une etape du tour pour toute ces raisons (celles du ventoux). Je vois que rien n'a changé, quelle misere. Crache tes € et consomme un max (voir aussi paris roubaix a cote de m'baraque)!, tout ca pour abandonner. Finalement je ne fais plus que l'aredchoise, c'est le seul endroit ou je retrouve mas valeurs. Un jour tout ca s'arretera, c'est inevitable, il se suicide...

Thierry HOURUGOU a dit…

Tu as bien résumé Patrick la situation du cyclosport aujourd'hui. Deux écoles s'opposent : L'une qui véhicule certaines valeurs propres au cyclosport (la majorité des organisations, je pense) et, l'une davantage mercantiliste, se souciant pas forcément de ces participants qui payent pour rouler,ainsi que des valeurs du cyclisme pour tous, de loisirs.

C'est une des raisons qui fait que je ne prends pas le départ de ce genre d'épreuve. J'aime pas ce gigantisme, artificiel.

Thierry HOURUGOU a dit…

Tu as bien résumé Patrick la situation du cyclosport aujourd'hui. Deux écoles s'opposent : L'une qui véhicule certaines valeurs propres au cyclosport (la majorité des organisations, je pense) et, l'une davantage mercantiliste, se souciant pas forcément de ces participants qui payent pour rouler,ainsi que des valeurs du cyclisme pour tous, de loisirs.

C'est une des raisons qui fait que je ne prends pas le départ de ce genre d'épreuve. J'aime pas ce gigantisme, artificiel.

Pierre a dit…

Ces topettes en plastique non dégradables sont un non-sens écologique même quand elles ne sont pas jetées dans la nature. Personnellement, je me refuse à les utiliser. Il existe bien d'autres aliments aussi efficaces et sans impact environnemental.

Laurent Lespagnol a dit…

Quand je vois l'état de la route en étant passé dans les 250 premiers, je n'ose pas imaginer quel "spectacle" cela devait être après le passage du camion balai....
Tout cela pour une fumisterie commerciale dont l'intérêt nutritionnel et sportif est largement sujet à caution. Faire croire que grâce au gel "bidule" ou "trucmuche" on va améliorer ses performances, c'est purement et simplement de l'escroquerie.

Et quand on lit sur un forum bien connu certains abrutis qui se targuent de jeter leurs tubes de gel vides pour ne pas salir leur beau maillot de marque ou parce que les automobilistes font de même, il y a des claques qui se perdent...

Le Programme ECO CYCLO a dit…

Tous ces commentaires rejoignent le sens profond du message contenu dans l'article, ceux de Pierre et de Laurent appuient un peu plus sur la réalité du terrain. Personnellement je pense que les abrutis qui balancent sont ce qu'ils sont et le resteront toujours. Quoiqu'il en soit c'est bien la première fois (et j'espère la dernière) que je vois des cartons entiers de topettes de gels distribués de cette manière, asphyxié dans le brouillard, j'ai même failli m'arrêter au ravito de Gourette (pourtant pas loin du départ...)pour m'engatser avec le bénévole qui les distribuait à la volée par poignées entières...