lundi 7 juin 2010

Johann Tschopp: Interview d'un ambassadeur à la hauteur.



PERSPECTIVES POUR UN CYCLISME DURABLE
Communiqué n° 141


Johann Tschopp a remporté il y a une dizaine de jours, l'étape reine du Tour d'Italie, qui empruntait les pentes du Gavia à plus de 2600 m d'altitude, toit de ce Giro 2010, ce superbe succès d'un des Ambassadeurs pour un Cyclisme Durable, nous donne l'occasion d'une interview dans un registre différent, ainsi que nous l'avions fait avec Jeremy Roy après son succès dans le Tro Bo Léon courant Avril.


Q 1- ta récente victoire sur la vingtième étape du Giro est un grand moment dans ta carrière, compte tenu du parcours et du contexte, comment ressens tu ce succès quelques jours après?

R- Pour moi c'est un rêve qui se réalise. Je ne pouvais rêver mieux que de gagner une des étapes reines d'un grand tour. Il est vrai que pour gagner en étant grimpeur et à l'eau, il faut que toutes les conditions soient réunies; la forme, le parcours et de la réussite. C'est pourquoi je commence à peine à réaliser et suis fier de ma performance.

Q2- Tu es connu par la communauté cycliste comme un militant fervent de la cause environnementale et durable, quelles sont les origines de cet engagement?

R- L'origine de cet engagement vient très certainement de mon éducation et également de mon amour de la nature.

Q3- Tu as bien voulu répondre favorablement à notre invitation de rejoindre le groupe des Ambassadeurs pour un Cyclisme durable durant l'intersaison, comment perçois tu cette mission?

R- Pour moi cette action représente un des éléments d'un tout qui peut amener à changer les choses dans le cyclisme: être propre à tout point de vue!
Si l'on se respecte soit même, on peut respecter les autres et ensuite respecter la nature.

Q4- Le Développement Durable et les enjeux enironnementaux commencent à être valorisés dans le sport cycliste, quelles étaient les mesures affichées au récent Tour d'Italie?
Est ce que les cyclistes Italiens et Suisses te semblent également sensibilisés par ces valeurs?

R- Malheureusement, je n'ai pas constaté de marquante évolution lors de ce Giro.
Les emballages des différents objets distribués par la caravane étaient toujours aussi importants.
Au Giro, j'ai pu observer que la majorité des coureurs jetaient encore leurs déchets de ravitaillement sur des routes désertes.
Cette saison je n'ai pas eu l'occasion de courir en Suisse c'est pourquoi je ne peux pas me prononcer sur ce qui se se passe chez moi.


Q5- Quelles sont selon toi, les mesures les plus urgentes à prendre pour rendre les Cyclistes Pros plus concernés et pour que les organisateurs d'épreuves soient plus éco responsables?

R- Je pense que la priorité est d'en parler à travers des actions telles que le groupe des "Ambassadeurs pour un Cyclisme durable" afin de partager des idées et de les appliquer.
L'important est également de toucher la jeune génération car le changement va venir d'eux.
Parallèlement, nous pouvons imaginer que quelques lignes figurent dans les règlements des courses à propos des déchets et des zones de ravitaillement.

Q6 - Anecdote: Que penses tu de cette "affaire" du moteur caché, un gag ou une veritable embrouille?

R- Pour le moment il est difficile d'émettre un jugement puisqu'il manque des preuves matérielles. Au niveau technologique, il est facilement imaginable que cela puisse exister.

Propos recueillis par Patrick François
Photo D.R Rights reserved

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