La patrouille en compagnie d'Alain Miramon |
PERSPECTIVES POUR UN CYCLISME DURABLE
Communiqué n° 279
Les gros orages de la veille sur le Béarn et la météo
maussade n’ont pas réussi à décourager près de quatre cents passionnés qui ont
pris le départ de la Pierre Jacques en Barétous sous un ciel chargé.
Les habitués qui reviennent chaque année savent que cette
épreuve mérite qu’on y participe quelles que soient les conditions tant on est
bien accueilli par les bénévoles de la vallée de Barétous.
Les parcours à cheval sur la frontière franco-espagnole
inaugurés en 2011 à la satisfaction générale étaient à nouveau
proposés.
Près de trois cents concurrents ont choisi la
Barétous-Roncal, parcours de 124 km avec trois cols (La Pierre Saint-Martin,
l’Alto Lazar et le versant sud du Port de Larrau
Une centaine de concurrents seulement se
sont lancés sur la Pierre Jacques - grand parcours de 148 km – qui impose de
gravir également le col du Soudet par Sainte-Engrâce.
L’ascension du col de la Pierre Saint Martin (1795m) noyé
dans la brume était encore plus difficile que d’habitude car il était impossible
de se distraire en regardant le paysage lunaire du karst d’Anie.
En grimpant ce
col remarquable, on comprend la persévérance des élus locaux qui se mobilisent
pour qu’une arrivée d’étape du Tour de France ait lieu prochainement à la
Pierre.
Après quelques kilomètres de descente sur le versant
espagnol, ce fut un grand plaisir de se retrouver au soleil. Les ascensions de
l’Alto Lazar puis du versant sud du port de Larrau dans un paysage de type
méditerranéen très différent du versant français parurent très dépaysantes à
ceux qui découvraient la région. Ils eurent à nouveau l’occasion de constater
que les Pyrénées sont une véritable barrière climatique en retrouvant le
brouillard puis un ciel couvert mais sans pluie dans la descente du versant
français du Port de Larrau et sur la fin du parcours.
Tandis que les concurrents de la Baretous-Roncal
rentraient à Aramits par la côte de Montory, ceux du grand parcours devaient
encore gravir le difficile versant ouest du col du Soudet avec ses passages à
quinze pour cent avant de plonger vers l’arrivée.
Le Podium de Nicolas |
Le comportement sportif des patrouilleurs fut
remarquable, Nicolas Loustaunou et Rachel Millerou terminant premier et première
au classement scratch du petit parcours.
Le podium de Rachel |
Sur le grand parcours, c’est l’espagnol Raphael Perez San
José qui a gagné devant Jean-Marc Goudin et Mathieu Dumont, deux abonnés aux
podiums pyrénéens. Les mousquetaires en habits saluèrent comme il se doit leur
performance.
L’état des routes après le passage des cyclos n’avait rien
à voir avec ce que l’on observe sur les plus grosses épreuves mais il est
regrettable de constater que l’on retrouve maintenant de plus en plus
fréquemment des topettes sur le parcours de toutes les épreuves.
Cela donne une
image déplorable du cyclosport et n’est plus tolérable. L’anecdote suivante,
dont un patroulleur Ecocyclo fut un des acteurs, mérite d’être racontée:
Un
concurrent se délesta ostensiblement d’une topette alors qu’il roulait au côté
d’un patrouilleur Ecocyclo, dont le maillot ne pouvait pas passer inaperçu.
Le patrouilleur en question prit cet acte pour une
provocation et réagit immédiatement :
- « Tu te moques de moi ? »
- Le cycliste indélicat : « De quoi tu te mêles
toi ? »
- Le Patrouilleur: « Je me mêle de ce qui me regarde, t’as pas lu
le règlement ? Tu mériterais d’être éliminé »
- Le cycliste indélicat « fous-moi la paix !»
- Le patrouilleur barrant la route au cycliste indélicat
avec une autorité de gendarme : « Non je te laisserai pas faire, tu vas
t’arrêter, faire demi-tour et aller ramasser ta topette »
Le cycliste indélicat furieux et vexé fit demi-tour et
ramassa sa topette avant de poursuivre sa route …
Afin d’endiguer tous les comportements inadaptés, faut-il
en arriver à exclure sur le champ tous les cyclistes pris en flagrant délit
d’incivisme ?
Merci à Alain Miramon et à sa remarquable équipe de
bénévoles pour l’excellente journée qu’ils nous ont offerte dans l’accueillante
vallée de Baretous.
Pierre Gadiou
- Les patrouilleurs de la Pierre-Jacques 2012
Daniel Cacqueret
Pierre Gadiou
Laurent Millerou
Rachel Millerou
Nicolas Loustaunou
Philippe Pouey
1 commentaire:
Superbe épreuve que la Pierre Jacques et surtout un accueil hors normes pour une organisation à taille humaine
J'ai gardé un excellent souvenir de l'édition 2011 (également "douloureux" avec ce col de Soudet bien compliqué !)...
Bravo à notre patrouilleur pour avoir su être... convaincant ;-)
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