PERSPECTIVES POUR UN CYCLISME DURABLE
Communiqué n° 437
Pour ma 5ème participation à l’Ardéchoise, j’ai pu
tester, un peu par hasard et sans l’avoir prévu initialement, un 5ème
parcours différent.
Après l’Ardéchoise en 2 jours en 2007, les Sucs en 2010,
l’Ardéchoise classique en 2012 et la Vélo Marathon l’an dernier, cette année
aura été celle des Boutières sur 125 km, bien loin des distances précédentes
mais avec une bonne excuse : le manque de kilomètres et d’entraînement conjugué
à un pépin technique, arrivé à Saint-Félicien sans pédales sur le vélo, j’ai dû
troquer les Speedplay habituelles pour des Look et chaussures neuves, il ne
fallait donc pas risquer de finir cette édition avec une tendinite comme en 2007
où j’avais eu la malencontreuse idée de changer ma selle la semaine
précédente.
Bref, c’est quand même avec le dossard des marathoniens que
je m’élançais 10 mn avant le gros de la troupe, et sachant déjà que je ne ferais
pas beaucoup de km, je prenais un rythme de croisière tranquille, prenant le
temps de discuter tour à tour avec plusieurs connaissances dont l’ami Thierry
Saint-Léger, encore en piste avec son vélo à pignon fixe !
Quasiment sèche au départ, la route devenait détrempée dans
la première descente vers Lamastre, je ne prenais aucun risque, descendant très
– trop ? – tranquillement, déjà les premiers du départ de 7h30 me doublaient à
vive allure, quelle différence avec l’an dernier où la tête de course ne m’avait
repris qu’au bout de 80 km, à la défaveur d’une crevaison qui plus est !
Reprenant du poil de la bête dans le long faux-plat menant au
col des Nonières, je prenais les roues d’un bon groupe, ce qui me permettait de
constater que l’arrêt forcé du vélo durant 2 semaines n’était pas sans
conséquence sur ma performance, je lâchais prise à 500 mètres du sommet. Pas
grave, je n’aurais pu suivre dans la descente vers le Cheylard, où je prenais la
sage option de bifurquer sur le parcours des Boutières. Là encore, impossible de
suivre durablement le petit groupe revenu de l’arrière à la fin de la descente,
j’entamais le long col de Clavière isolé, sous une pluie devenant plus
forte.
Prenant le temps d’admirer, malgré le temps maussade, les
paysages et les décorations spécifiques à chaque village, comme
Saint-Martin-de-Valamas ou Rochepaule, où le ravitaillement saucisson-fromage me
permettait de bien me requinquer avant d’aborder la dernière difficulté, le col
de Lalouvesc !
Les animations sympathiques (fanfares, orchestres…) du col de
Lalouvesc ponctuaient à merveille l’ascension, avant de basculer sur cette sorte
de « route des Crêtes » où je m’employais à exploiter mes dernières forces sur
un terrain plus à ma convenance. Restait encore cette descente très rapide du
col du Buisson, où il fallait néanmoins prendre garde à une grosse plaque de
gasoil, chose que j’avais bien sentie dans l’ascension plus tôt le matin, et sur
laquelle du sable avait été répandu, merci à l’organisation pour sa
réactivité.
Certes, en faisant ce « petit » parcours, j’ai évité les
grosses intempéries, et j’ai pu passer avant que d’innombrables déchets soient
jetés sur la chaussée et dans la nature, aux dires de mes coéquipiers Green qui
ont effectué les parcours les plus longs. Mais restons sur une note positive
avec cette formidable ambiance avec des cyclistes de tout niveau et de toutes
origines géographiques, et une remarquable organisation plus que rodée pour sa
25ème édition.
L’Ardéchoise, la fête à laquelle on aime revenir chaque
année !
Laurent
Photos: Ardechoise
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