mardi 9 avril 2013

La patrouille de Saint Tropez: C'est l'ouverture, la guerre aux pollueurs est déclarée!...

La patrouille "New Look" au départ
PERSPECTIVES POUR UN CYCLISME DURABLE
Communiqué n° 319

Première mission de la patrouille Eco Cyclo version ReCycling UCI Eco Cyclo, avec les commentaires sans concessions de Jean Luc et Vincent.

Patrouille composée de Laurence Milan, Karine Saysset, André Olive, Pierre Ournier, Jean Luc Lacoste et Vincent Hurstel.


En cette nouvelle saison 2013, c'est le GranFondo Golfe de Saint Tropez, anciennement Epervier, qui lançait le programme des qualificatives de l'UWCT, Championnat du monde cyclosportif , mis sur pied par Golazo sous l'égide de l'UCI.
702 courageuses et courageux ont pris le départ de St-Tropez en ce dimanche 7 avril, par un temps couvert et frais, sur une route humide, mais avec promesse de soleil d'après les prévisions météo. 
Comme toujours, le rythme est très rapide dans la première bosse, autour de Ramatuelle, où les différents pelotons se forment. 
La patrouille ECO-CYCLO, forte de 6 participants et son équipement international très remarqué, se répartit elle aussi dans les différents groupes.

La patrouille avec Erwin Vervecken (au fond) et Jean Louis Bourdeau (à droite)
Le soleil, tant attendu, fait son apparition dans le col du Canadel, à partir du km 45, et il ne quittera plus la course jusqu'à l'arrivée, offrant même aux participants et à leurs accompagnateurs une sympathique température de 22° dans l'après-midi, très appréciée après un hiver si long et un printemps aux débuts hésitants.
Au final, une très épreuve de début de saison, toujours très bien organisée par Sport Communication, 179 km pour les plus courageux, 136 pour les moins entraînés, où tout le monde apprécia l'excellente paëlla servie à l'arrivée.

Un bémol cependant pour cette ouverture UWCT en Europe: la gestion des déchets par les concurrents. 
 Beaucoup d'emballages, de topettes et autres déchets divers ont été vus sur la route et les bas-côtés, hélas jetés par des irresponsables qui continuent de se moquer de la nature dont la beauté constitue pourtant l'attrait majeur de leur terrain de jeu. Ces cyclistes irrespectueux se débarrassent souvent de leurs déchets hors de la vue des patrouilleurs, et il n'est pas évident de les "pincer". 
Encore une fois, il va falloir répéter inlassablement avant le départ les consignes de civisme, et finir par exclure de la course les contrevenants qui ne veulent pas changer leur comportement.


Jean-Luc LACOSTE, dossard 184.


Mise en place
Cette édition 2013 du Granfondo Golfe de St Tropez a été arrosée par une petite pluie matinale qui a sans doute rajouté un peu de stress du départ, départ un peu désorganisé de l'épreuve. Pour ma première mission dans la Patrouille Eco-Cyclo Internationale, vêtu dans la superbe tenue confectionnée pour l'occasion, j'ai ouvert bien les yeux tout au long de la route. 

Et il fallait qu'ils soient bien ouverts pour éviter les dégradations sur certaines portions, suite aux intempéries de ces dernières semaines dans le sud de la France. Gravillons, sable, terre, boue, ornières... Sur les routes encore humides, on se serait cru sur Paris Roubaix ! 

Mais j'ai aussi malheureusement compté environ 30 topettes ou papiers (et même deux bidons) tout du long du parcours. Cela me semble beaucoup. Imaginons que nous eussions pu mettre hors courses les fautifs (les dossards seraient les bienvenus !), je pense que le classement en serait partiellement modifié.
Arrêtons donc de jouer aux coureurs du Tour de France...

Je voudrais adresser un petit message aux lecteurs du blog, et plus particulièrement aux cyclistes qui aiment le midi de la France : 
"les topettes, comme les sacs en plastique "oubliés" sur les route du Massif des Maures ou ailleurs, finissent, avec le vent, inévitablement dans la Méditerranée. Or certaines tortues marines ont un régime alimentaire qui les poussent à consommer énormément de méduses. Par malheur, elles prennent ces déchets de plastique surnageant dans la mer pour leur met favori. Au final elles meurent d'indigestion par obstruction et certaines, comme les Caouannes sont en voie de disparition (classement IUCN). 
Du coup les belles plages du Var et de la Côte d'Azur sont de plus en plus fréquentées par ces mollusques qui perdent leur prédateur principal, la tortue (cette idée m'est venue à Gonfaron...). 
Donc, si vous n'êtes pas dérangés par les méduses, si vous pensez que vos enfants aimeront voir ces animaux urticants sur les plages, continuez à vider vos poches dans la nature..."

Ce petit texte n'est pas le délire un "intégriste vert", mais juste celui d'un passionné de vélo et de Nature. Je ne conçois pas l'un sans l'autre. Le plaisir de l'effort passant avant le résultat et, heureusement, les meilleurs d'entre-nous ne lâchent pas leurs déchets (bravo à Karine qui nous montre qu'on peut gagner en pensant "à son prochain").

Karine sur une route des Maures
Côté performance, j'ai un peu souffert du fait de l'humidité du matin, du départ un peu "ardu", des routes dégradées mais je suis content d'être arrivé au bout, et sans crever (cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps et j'ai compatis avec les nombreux cyclistes arrêtés au bord de la route assez "traumatisante" pour nos pneumatiques).

L'organisation reste égale à elle même malgré les pressions extérieures qui se font de plus en plus fortes et le site reste magique, malgré le crachin du matin. 
Et l'arrivée du soleil dans un ciel lavé nous a permis d'admirer les magnifiques paysages de ce Massif des Maures (enfin pour ceux qui n'avaient pas trop la "tête dans le guidon").

Un première expérience pleine d'enseignements...Il y a encore du chemin à faire!...

Amitiés,

Vincent Hurstel

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